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Chercheurs d'Optants des Départements d'Alsace et de Moselle "Il pourrait être dit que ce sont les oubliés d'une guerre dont on parle peu !"
Notre volonté de collecter tout ce qui se rapporte aux optants n'existe que pour le partager. Ci-dessous, en cliquant sur les titres encadrés, vous pourrez accéder à notre banque d'images (gravures,photos, cartes postales), à une série de textes (commentaires, articles, poèmes, etc.), à la présentation des différents formulaires (bordereaux et imprimés divers) et aux récits (témoignages de l'époque, récits littéraires, chroniques familiales, etc.). Tout ceci se rapportant aux optants et à l'option, ainsi qu'à la naturalisation qui interviendra en 1918. LES CAUSES : Les Alsaciens et une partie des Lorrains eurent à choisir entre la nationalité française et la nationalité allemande, suite à des événements qui ne les concernaient absolument pas ! On y trouve l'obsession de Bismarck à vouloir réaliser l'unité allemande à tout prix, l'affaire de la succession d'Espagne, la volonté de l'Impératrice Eugénie de garantir le trône pour le Prince Héritier Impérial et la dégradation des relations entre la France et la Prusse, ceci entretenu par le machiavélisme de Bismarck qui profitait de l'irresponsabilité du gouvernement français. Nos citoyens et nos campagnards étaient bien loin de ces problèmes ! Tous ces points seront détaillés dans la page suivante où nous vous expliquerons cette guerre "de 1870" dont on parle si peu...
Le 10 mai 1871, le nouvel empire allemand annexe les quatres départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin (moins Belfort et son Territoire), de la Moselle, du tiers de la Meurthe (Château-Salins et Sarrebourg) et de deux cantons des Vosges (Saales et Schirmeck), soit un total de 1694 communes. Le traité de Francfort-sur-le-Main mettant fin à la guerre de 1870, est signé. Ce nouveau "Land" constitué n'aura pas d'autonomie interne comme les autres 25 "Länder" allemands, il sera directement administré par la Chancellerie d'Etat de Berlin. La population totale de l'Alsace-Lorraine était en 1871 de 1.579.738 habitants. En réalité, l'Alsace et la Lorraine étaient annexées de fait depuis le 14 août 1870, huit jours après la défaite de Mac-Mahon à Froeschwiller. Par ordre du Roi de Prusse, von Bismarck-Bolen avait été nommé gouverneur militaire en Alsace et von Bonin en Lorraine. En septembre 1870, l'état-major prussien avait publié une carte avec les nouvelles frontières, incluant déjà l'Alsace et Lorraine, alors que le sort de la guerre n'était nullement décidé. L'article 2 du traité de Francfort prévoit que les Alsaciens-Lorrains auront la faculté d'opter pour la nationalité française.
Le 10 décembre 1871, les deux pays signent une convention additionnelle qui précise dans son article 1er :
Au moment de procéder à la signature de cette convention additionnelle, les plénipotentiaires ont fait la déclaration suivante :
"Tous les militaires et marins français originaires des territoires cédés, actuellement sous les drapeaux et à quelque titre qu'ils y servent, même celui d'engagé volontaire ou de remplaçants, seront libérés en présentant à l'autorité militaire compétente leur déclaration d'option pour la nationalité allemande. Cette déclaration sera reçue, en France, devant le maire de la ville dans laquelle ils se trouvent en garnison ou de passage, et des extraits en seront notifiés au gouvernement allemand, dans la forme prévues par le dernier alinéa de l'article 1er de la convention additionnelle de ce jour."
On trouve différentes catégories d'optants, sachant qu'ils ont tous un point commun, ils doivent être nés dans les territoires annexés. :
Mais quels sont ceux qui optèrent ? On aurait pu imaginer que ces options puissent ressembler à une sorte de plébiscite pour ou contre la France, ce qui ne sera pas le cas. Il faut se rendre compte du déchirement des individus placés devant ce choix. Opter signifiait quitter sa terre natale ou ne plus pouvoir y retourner... Parmi ceux qui résidaient dans les territoires annexés, il y en eut qui optèrent pour montrer leur attachement à la France, mais qui ne partirent pas. D'autres optèrent, mais ne se résurent pas à partir, abandonnant famille et amis, leur vie ! Certains partirent effectivement, mais devant les difficultés à s'installer, devant le barrage de la langue et à cause du mal du pays, beaucoup revinrent. Ceux qui résidaient dans les territoires annexés firent leur déclaration dans les mairies de leur domicile, à la préfecture ou dans les villes de Belfort et Nancy qui devinrent deux lieux de passage important. Il y eu des options pour la nationalité allemande, mais en réalité, très peu. Ce sont essentiellement des prisonniers ou bagnards qui firent cette démarche, sans doute pour abréger leur peine ... LES OPTIONS EN CHIFFRE :
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